Questions-Réponses
#1
Combien d'exemplaires de "Naboja, la frontière interdite" ont déjà été vendus ?
Près de 650. J'ai imprimé 500 exemplaires dans un premier temps, persuadée que j'en ferais un feu de joie... Mais en moins d'un an, ils étaient vendus. J'ai fait réimprimer 150 nouveaux exemplaires. Il en reste moins d'une trentaine que je vends encore. Mon problème : Les demandes en livres sont hors de ma région et je n'ai pas les moyens de les envoyer. Je suis bloquée par la distribution... c'est bête, n'est-ce pas ?
#2
Est-ce que "Naboja, la frontière interdite" a reçu des récompenses depuis sa sortie ?
Oui, trois. La première , un coup de cœur, catégorie premier roman, Prix des auteurs inconnus 2017. La seconde, une récompense qui m'a beaucoup touchée car très inattendue, le prix "Femme d'exception" 2017, remis par le magasin Printemps de Nancy à l'occasion d'une magnifique cérémonie dont le président d'honneur était Raymond Domenech. J'ai été récompenseé avec 28 autres femmes, toute relevant des défis incroyables dans leur domaine de prédilection. La troisième n'est pas vraiment une récompense, mais j'ai été sélectionnée lors des Imaginales d'Epinal 2018 -grand festival de littérature fantastique- à venir présenter mon livre, lors d'un speed business dating, à cinq grands éditeurs. J'ai pu rencontrer Pascal Godbillon, pour Gallimard, Directeur de la collection Lune d'encre et Folio SF ; Stéphane Marsan pour Bragelonnes ; Agnès Maro pour Scrinéo ; JP Mocci pour les éditions Leha et Camille Ragot pour Oneiroi. C'était extraordinaire ! Premiers retours ultra positifs de grands professionnels sur Naboja, et un intérêt particulier de Stéphane Marsan, Agnès Maro et JP Mocci. Toujours en cours avec les éditions Bragelonnes.
#3
Comment as-tu imaginé ton projet de publication ?
Comme un professionnel. Je ne voulais pas qu'on puisse dire "Pfff, encore un amateur qui se prend pour un auteur ou un éditeur". J'ai moi-même été très souvent déçu par des livres auto édités mal préparés, mal agencés... J'ai travaillé 10 ans sur mon projet. 2 ans d'écriture, 8 ans de corrections, de mise en page, de réflexions sur le produit que j'imaginais. Je me suis entourée de professionnels (4 correcteurs ; des dizaines de lecteurs de différentes catégories d'âge et de centres d'intérêts, pour cibler mon type de lecteurs ; une étude en classe de CM2 ; des lectures publiques, des conférences etc. ; un illustrateur professionnel pour la couverture et les supports visuels ; un graphiste pour la mise en page et Iggybook pour le film promotionnel !
#4
Quel a été ton budget pour une telle entreprise ?
7000€ exactement. Je n'avais pas la somme et j'ai donc emprunté une partie (5000€) et grignoté mes économies (2000€). J'avais très peur de ne pas arriver à rembourser la somme.
#5
As-tu réussi ton pari ?
Oui, j'ai pu rembourser, mais je n'ai absolument rien gagné ! Je suis néanmoins heureuse de l'avoir fait et de tous les retours positifs que j'ai reçu. Les critiques sont très bonnes et ça me fait chaud au cœur.
#6
As-tu d'autres projets en ce moment ?
Dans un autre registre, je vais publier le premier livre d'une collection appelée "Capucine raconte". Le concept me parait très original et j'espère que les gens accrocheront à mon idée.
#7
Peux-tu m'en dire plus ?
Eh bien, je suis conteuse humoriste. Mon personnage est celui de Capucine, un elfe raconteur d'histoires. J'ai demandé à une illustratrice , l'artiste Graind'Naïs, de croquer mon personnage. Ainsi, je raconte à ma manière, avec mon humour un peu décalé, des histoires que Graind'Naïs a illustré magnifiquement. Le premier livre reprend mon conte préféré : Baba Yaga. 69 pages, presque autant de dessins. Capucine entraîne les enfants, et celui qui se trouve de l'autre côté du livre, à la rencontre de ses mots. On aperçoit donc des enfants qui se baladent dans les illustrations. Un secret : chaque enfant existe vraiment. Je prends souvent des photos des enfants que je rencontre, et certains se retrouvent donc croqués avec moi ! J'espère que ça leur fera plaisir !
#8
Quand sortira Baba Yaga ?
Début septembre 2019.
#9
Un budget colossal ?
Oui et non. J'ai la chance d'être entouré de gens extraordinaires et de la gratuité de beaucoup de services. Le deal, je paie les frais et je permets une exposition publique à un artiste qui se lance. Je n'aurais pas pu sans cela. Les autres services me sont donnés par des amis correcteurs super gentils. j'ai reçu des dons aussi. Ceci dit... j'en suis à 3000€ quand même !
#10
Alors, dis-moi, c'est quoi ton grand rêve, maintenant ?
Je voudrais qu'un éditeur professionnel me remarque et me prenne pour que je n'ai plus à jouer avec mes incompétences ! Mais cela me fait peur, car ma liberté m'est chère...